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Les barbares contre l'harmonie

Ça était stupide d'appeler à la raison en une affaire à quelle la raison ne s'applique de nul côté. C'est seulement les lois de la nature sauvage qu'on y trouve, où on peut tout comprendre et tout expliquer, mais il n'y a rien à faire.

Malheureusement, l'humanité moderne n'a pas encore atteint le niveau de la raison, et ce n'est pas bien certain qu'elle va l'atteindre un jour. Il peut se trouver que nous ne sommes qu'une branche sans issue sur l'arbre du développement, une expérience avorté de la nature, une de ces éventualités innombrables à travers lesquelles les germes de la nécessité historique se pousse. En quelques millions d'années, le rayonnement dur émis dans le contact des flux du vent galactique de notre galaxie et la nébuleuse d'Andromède, bien avant leur collision prédestinée, tuera tous les traces de la vie dans les deux galaxies, et c'est une sorte de la nature sauvage à quelle on ne pourra rien opposer.

Et en attendant, on peut beaucoup de fois démontrer sa sauvagerie et prouver que l'on mérite bien une extermination définitive.

Toute la vie ne suffit pas pour faire une liste complète des vilenies humaines. L'une vaut l'autre. A titre d'exemple, prenez le parasitisme de la politique. Des centaines de personnalités publiques ou antisociales disputent l'écume à la bouche les principes fondamentaux de la vie de la nation et des rapports internationaux ; des milliers de folliculaires diluent cette merde là jusqu'une condition bien liquide et pour y rincer les cerveaux de millions de philistins... Où est la logique ? Cela va sans dire, qu'il s'agit du partage banal du butin, et chacun s'efforce de décrocher son morceau, dans toute mesure : par force, par arrogance, par malice, ou bien en attendant le moment pour chiper quelque chose mal gardée. Personne ne va donner la parole au butin quelconque. Et tout le monde comprend la futilité de disputes ; il n'y a pas d'opinions ou de vues à changer, car on n'a que des désirs animaux liés aux moyens aussi animaux de les satisfaire.

Imaginez que les Etats-Unis, avec leur satellites de l'OTAN, viennent d'organiser une encore coup d'état. Logiquement, on attend qu'ils vont encourager sans réserve le régime ils ont dressé, quoique ces marionnettes puissent dire ou faire, n'importe quel objections produisent des autres parties intéressées. Des raisons, des appels... tout en vain. Il est bête d'indiquer que le même acte de l'usurpation du pouvoir invalide toute l'idée de la légitimité ; on a encore à la cultiver, cette nouvelle légalité, dans les conditions bien changées, et personne n'est obligé d'obéir humblement l'ordre imposé par les usurpateurs. Pour la junte frais émoulue et ses patrons, une moindre tentative de prendre une pincée de leur proie " légitime " n'est qu'une manifestation de l'impudence scandaleuse, l'attentat au sanctuaire et une licence inadmissible ; quant à la proie qui a l'audace de se défendre, c'est une instance du terrorisme accompli. Pour serrer la bride à ceux qui passent toutes les bordes en prétendant à un morceau gras, il n'y a pas de moyens répréhensibles. La menterie, des pattes graissées, un blocus économiques et des sanctions politiques, des provocations, l'intervention militaire, un génocide non dissimulé... tout est égal ! Bon, ils ont raison d'une sorte, ces conquistadors de la politique globale. En effet, ils se sont donnés bien de la peine, avec toutes ces assassinassions... Et voilà, des intrus s'insinuent ; n'est-il pas vexant ?

Mais on n't peut rien. Les loups, les chacals, chaque aura ce que lui est approprié. Pour toutes les tirades emphatiques, un être humaine n'a point de droit à rien, tant qu'il ne devient pas humaine et ne commence pas penser à donner le sienne, au lieu de dérober un autre ; ou, au moins, penser seulement, juste un peu. Mais le ventre affamé et des salves en fusées ne sont pas le meilleur accompagnement pour la pensée et la beauté.


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