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Sur le relativisme culturel

Il y a beaucoup de choses pareilles dans des cultures diverses. Cela pousse des chercheurs sérieux aux spéculations autour d'origine commune, d'une parenté génétique, ou, au moins, tout va être expliqué par des liaisons culturelles assez riches. On peut ainsi " trouver " des routes fantastiques de la migration des peuples primitifs, ou bien leur connaissance commune avec des extra-terrestres.

Mais selon la logique, la similitude n'est pas l'identité. Ce qui semble le même par apparence peut servir des fonctions culturelles très différentes chez les communautés diverses. Si l'on trouve parmi les restes d'une civilisation ancienne un article bien semblent à une clochette, on face une variété de hypothèses également plausibles. D'autre côte, des témoignages documentaires nombreux des activités presqu'identiques aux certains usages d'aujourd'hui n'impliquent point que ces gens d'autrefois les interprétaient de la même façon.

Bien sûr, dans les conditions naturelles comparables, les modes de l'activité sont largement formées par la nécessité objective, et les instruments de travail ne sont que l'objectivité matérialisée. Pourtant, il y a toujours une vaste diversité. On peut être certain qu'une presse à main devait servir à comprimer quelque chose ; mais quoi ? Est-ce qu'il était utilisé pour former la glaise ? ou bien tirer des livres ? ou il servait tout simplement à repasser le linge ? Il faut prendre en considération beaucoup d'autres indications ; toutefois, personne ne garantit que la vie ne se prouve pas plus alambiquée et plus merveilleuse que toutes nos conjectures.

Quand il s'agit de la réflexion, tout devient encore plus compliqué. Les mêmes mots peuvent exprimer des choses très différentes, parfois antipodes. Nos notions absorbent le contenu de notre vie, donc une vision homogène du monde manque souvent chez le même peuple dans une seule époque.

La situation s'aggrave toujours parce que le contenu des phénomènes culturels est sujet aux transformations historiques. Un électron est électron aujourd'hui comme il y a des milliards d'années. Au contraire, chaque artefact développe successivement d'une trouvaille exotique en une chose d'utilité publique, et puis en une bagatelle obsolète, une pièce de musée ou un objet à collectionner. Tout produit spirituel subit la même suite. Le progressif de jadis devient rétrograde, le vieux moral se corrompt peu à peu, le nécessaire fini par être un excès. Le jugement par une forme décadent est sûr de s'enliser dans un bourbier d'illusions.

Suivant les changements dans le mode de vie, le statut social de plusieurs choses change aussi. Par exemple, le manger tout simple des pêcheurs pauvres, une soupe à déchets du métier, des restes de la pèche qui ne sont pas à vendre, est aujourd'hui servi aux restaurants comme un comble du raffinement et le signe de la Provence. Les biscuits ont été inventés comme une sorte de denrées peu périssables pour les voyageur (et surtout les hommes de mer) ; de nos jours, ils ne sont qu'une façon savoureux de se gâter un peu. L'origine de beaucoup d'autres produits de luxe est généralement la même.

Les institutions économiques et sociales se transforment de la même manière. Le droit de vote qui a jadis été un privilège, le but de la lutte longue et persévérante, n'est maintenant qu'une formalité futile, la démocratie est il y a longtemps devenu un jeu stupide ; faut-il être étonné que les gens évitent de plus en plus les élections les traitant une perte vaine du temps. Donc l'attention anxieux des politiciens au pourcentage de la participation, et on fait mousser l'idée de vote obligatoire.

La culture informelle n'est point du meilleur. Par exemple, toute sortes de distractions publiques qui ont été populaires de tout temps. La plupart des boîtes ont émané de ce besoin. Le monde ne venait pas seulement au marché, à la brasserie, au théâtre, au cinéma ou aux bains pour faire quelque chose, mais aussi pour échanger deux mots (ou deux coups de poing), maintenir ou faire connaissance, trouver une compagnie qui bien va. Au bordel comme dans un salon, ou à une réception à l'Elysée, on cherchait avant tout de la communication. Et aujourd'hui ? On se met en société pour rester seul. Car on ne se sent pas si parfaitement à soi-même que dans une foule indifférente. De notre temps, la vie sociale vous trouve même dans le WC. Tout est imprégné par la nécessité de participer dans le grouillement universel. Une soirée banale à un café peut (à condition qu'on se tient à l'écart des mafias locales) rompre le courant de l'activité orientée, emmener une personne loin de sa nature humaine. L'ordre social ne permet pas aux gens de devenir digne de leur même ; mais il y a une bon occasion de se débarrasser de tout dignité, de fuir les responsabilités et la conscience.


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