[P. J.] [RU] [EN]

Les facettes du dopage

D'abord, ici, il ne s'agit pas du sport. D'ailleurs, du sport aussi. Mais, dans ce dernier cas, tout est clair : le sport est une occupation inhumaine de l'origine, et personne n'y va attendre du moindre sens. Admettons que vous allez maîtriser la natation (ou la danse). Est-il un prétexte pour se droguer de médicaments forts ? D'aucune façon. Mais autant qu'il est question de compétition (donc, en fin de compte, du partage d'agent), on mobilise tout camelote, n'importe que malsaine. Ce que des gens sensibles font pour plaisir, chez le sportif, est une matière d'efforts surhumains, les yeux sortis des orbites. Donné que le sportif n'est qu'un petit rouage du mécanisme, où la masse principale d'argent circule ailleurs, personne n'est intéressé dans des opinions d'un outil parlant. Faites-vous la crème de l'élite, mais ne manquez jamais d'obéir les commandements autoritaires. Ce n'est pas difficile, de mettre les mutins à la raison. Le dopage, parmi les autres. Mettez les truffes hors la loi, et les athlètes des pays consommateurs majeurs des truffes vont instantanément être expulsés du business et privés des gains habituels, tandis que les revenus supplémentaires se coupent automatiquement grâce à la démagogie sur la haute morale et le prestige commercial. Ceux qui courent, sautent ou dansent pour se divertir, auront-ils touchés par des qualifications et disqualifications quelconques ? Pas pour un sou ! On bat l'œil de tous les verdicts, sans le moindre souci pour se faire produire des échantillons d'analyse.

Donc, pas de sport, pas de dopage ? Mais est-il bien simple comme ça ? Et si un travail important est au bord d'être ruiné, tant qu'il faut trimer jour et nuit pour le sauver ? Une tasse du café, puis une autre, ou bien quelque chose plu forte pour se remonter ; plus tard, une médicine appropriée pour enlever les conséquences lourdes. On comprend, que tout cela vient d'une organisation de travail mal rangé, du manque de la prévoyance, ou parfois d'une négligence banale. Quand même, on se sent mystérieusement obligé de compenser la monstruosité du monde, en se mutilant.

Alors, on peut être pressé par la chaîne technologique et des responsabilités morales... Bon, prenez un homme de création libre, comme un écrivain, un compositeur, un physicien, un inventeur, un philosophe... Même bien aisé pour ne pas faire sa créativité la profession, on se donne un enfer de peine pour contribuer encore une fois dans le trésor culturel de l'humanité. En courant l'inspiration par voie de boissons énergétiques, du sexe, du tabac et d'autres drogues ; en cherchant le feu sacré dans des divertissements extrémaux ou dans des chroniques criminelles. On pourrait se détendre : si rien ne vient plus, ça va, délaissez-le ; quelque chose doit se trouver enfin, autant qu'il y a du talent. Pourquoi le forcer ?

Allons toujours. Des troupeaux de moutons affluent des temples afin de se faire donner un coup de pied, sans quoi ils ne sont entièrement capables de faire avancer leur vie. Quelqu'un s'oublie en lisant des romans d'amour (ou des traités mathématiques) ; des autres prennent son pied dans des concerts rock ou se noient dans des séries télévisées ; il y a ceux qui ne peuvent pas passer un jour sans forer encore une tranche de bricolage au mur ou une nuit sans brûler les rues en ses bagnoles ou motos abêtis, le sommeil des citadins définitivement ruiné.

Se pousse l'impression, que l'humanité, à chaque pas, a besoin des stimulants, des apéritifs et aphrodisiaques, qu'elle ne peut pas autrement digérer son histoire à soi et s'inciter à la prolonger par encore une chapitre ou deux. Qu'est-ce qu'il y a ? Si cela doit être son attribut, c'est à dire un trait inséparable et constitutif, donc, n'est-il pas mieux l'envoyer aux prunes, une humanité comme ça ? Ou on a encore une chance de grandir au niveau de maturité qui nous permettrait rendre compte de notre infini et notre mission de concevoir une histoire sans le temps, pour tous les temps ? Faut-il, tout simplement, nous efforcer encore une fois pour achever et comprendre ? Donc, allons-y ! Aussitôt qu'on prend quelque chose tonifiante, pour clarifier les cerveaux...


[Observations assorties] [Unisme]