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Sois que tu sois,
comme s'il avait beaucoup de lumière,
et les matins
ne devaient pas se tourner aux soirs,
et le printemps
répandait les violettes sur des clairières,
comme les yeux
des amours éveillés de mémoires.
Fais ce que tu fais,
comme si tu y croyais, à le faire,
et pas seulement
contempler comme on va avec ce qui a fallu.
Ne pense à rien,
même si rien deviendrait à te plaire —
ceux qui t'aimaient
sont à ne se relier jamais plus.
Pars quand il faut,
et arrive quand il s'arrive,
basse ou montante,
s'abandonnante, mais toujours si belle,
passe sans passer,
comme les anneaux de mes vies
dans une traîne
de réincarnations, éternelle.
décembre 2001 ... janvier 2002
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