sentir
Les doux pour les douces sont doux.
Les douces pour les doux sont douces.
Dans chaque silence ça pousse ;
dans chaque pousse tait d'où.
Laisser-les le rage, à les vents ;
croyez-les sans fond, les abîmes ;
faites-les ruiner les rimes —
mais gentiment, pas souvent...
Affreux, terribles, grondés,
ces maux enfantins entament
les yeux grand-ouverts, les âmes —
tous ce qui est à regarder.
Toujours l'univers qui attend ;
toujours le temps pour attendre
les doux, les discrets, les tendres
pousser tous ensemble dans
le monde sans dieux ni rois,
sans bourreaux ni apôtres...
Je l'aimerai en vous autres ;
et vous l'aimerez en moi.
2006
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